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L' UTMB ça commence aujourd'hui! Les coureurs de la PTL s'élanceront cet après midi pour 300 km et 26 000 mètres de dénivelé positif. http://www.ultratrailmb.com/
Pour ma part je serai dés jeudi sur place pour la 3ème année consécutive, afin de prendre en charge en tant que podologue bénévole les pieds des coureurs...Que du bonheur!!
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Le week end dernier j'étais sur le trail de Guerlédan (58 km et 1600 D+) pour donner un coup de main à une amie de l'association Podo'xygène ( http://podoxygene.fr ;).
Super expérience avec une très belle rencontre de François D'Haene qui était présent sur l'évènement, pour un peu de récupèration après la The North Face 100 Australia.
Un très bon moment...
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Bonjour à tous,
J'aurai le plaisir de vous croiser cette année encore sur le stand de l'association Podoxygène lors de La Buissonnière à Vaux le Pénil le samedi 30 Mai 2015. J'espère vous y voir en forme et nombreux!
A bientôt!!
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Ampoules? Crampes?
Ces petites blessures vous empêchent de pratiquer votre sport hivernal favori, le SKI!
Qu'il soit alpin, de randonnée, de fond, de compétition ou en loisir, la chaussure de ski peut occasionner des problèmes au niveau de la voute plantaire, des métatarsiens ou bien encore des tibias ou des malléoles.
Faire contrôler ses appuis chez un podologue est la garantie d'une glisse en toute décontraction.
Les semelles thermoformées sur une base de résine qui peuvent être proposées comme un traitement à part entière présentent plusieurs points que j'évoque avec vous lors de ce petit article:
-Un maintien de la voûte plantaire adapté à votre pied pendant la pratique, permettant de bénéficier d'un confort maximal,
-De stabiliser le pied et d'apporter un maintien optimal dans la chaussure de ski
-D'éviter les phénomènes d'ampoules et/ou de crampes en améliorant l'alignement du corps
DE PLUS
Le chausson, tout comme la coque de la chaussure de ski peuvent être partiellement ou entièrement remodelés afin d'éviter les zones de contact malléole/coque ou métatarsien/coque.
Parlez-en avec votre podologue.
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Voici un petit aperçu de ma participation à cette première édition de La Buisssonnière (http://labuissonniere-vlp.fr) avec Chloé Laizeau, Ostéopathe à Melun.
Quel plaisir de soigner et d'être à l'écoute des coureurs sous un beau soleil.
Une belle épreuve, toute neuve, et solidaire de l'association Laurette Fugain (http://www.laurettefugain.org)
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Bonjour à tous,
J'ai le plaisir de vous informer de ma participation via l'association PODO'XYGENE à la course verte du 31 Mai 2014 qui aura lieu à Vaux le Pénil (77).
http://www.labuissonniere-vlp.fr
Au plaisir de vous y retrouver!!
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Les tendinopathies d’Achille sont les plus fréquentes des pathologies de l’appareil locomoteur liées à la pratique sportive. Bien que le diagnostic reste exclusivement clinique, les techniques d’imagerie performantes comme l’IRM ou l’échographie ont pu améliorer les connaissances de la structure du tendon, permettant ainsi de mieux appréhender l’ensemble de ses pathologies, leurs localisations, étiopathogénies, et particularités cliniques. Malgré le développement récent de techniques mini invasives percutanées, le traitement de la tendinopathie d’Achille est avant tout médical. Seul l’échec d’un traitement médical bien conduit autorise à proposer un traitement chirurgical chez un sujet jeune, motivé et présentant une impotence fonctionnelle importante. L’avenir est à l’étude des mesures préventives qui devraient diminuer la fréquence de ces pathologies dont il apparaît maintenant qu’elles ont, en fait, pour la plupart d’entre elles, les mêmes causes : « vieillissement » et/ou hyperutilisation du tendon.
Petit rappel anatomique: Le tendon d’Achille mesure 15 cm environ, il est constitué de la réunion des lames aponévrotiques terminales du soléaire en avant, et des jumeaux en arrière. Il descend verticalement en arrière du plan musculaire profond et du paquet vasculo-nerveux. Ses fibres sont enroulées en « spirale » et son calibre n’est pas uniforme.Il reste à distance de la moitié supérieure de la face postérieure du calcanéus, avant de s’insérer sur sa moitié inférieure. Il est entouré de deux gaines, la gaine aponévrotique, et le peritenomium (ou péritendon ou paratendon). Il est constitué à 97,5 % de collagène de type I, et est vascularisé par les artères péronière et tibiale postérieure. Bien que le réseau artériel prédomine sur la face antérieure du tendon, il faut retenir qu’il existe, dans le tendon luimême, une zone pratiquement avasculaire de 4 à 6 cm au-dessus de l’insertion calcanéenne, correspondant à la portion rétrécie du tendon. Son innervation est assurée par des rameaux sensitifs provenant, en dedans, du nerf tibial postérieur par l’intermédiaire d’un rameau susmalléolaire, qui innerve le tendon et la peau postéro-médiale de la cheville et, en dehors, du nerf saphène externe. Le tendon d’Achille est le plus épais et le plus résistant des tendons de l’organisme. On estime sa résistance à 7 000 N et son comportement est « viscoélastique ». Mais une contraction « explosive » du triceps modifie ce schéma, surtout s’il s’agit d’une contraction excentrique (en position d’allongement), expliquant certains mécanismes de rupture pour des contraintes apparemment moins importantes. Les propriétés physiques du tendon, et notamment son élasticité, varient selon la température, justifiant l’importance de l’échauffement progressif avant l’exercice sportif dans la prévention des lésions tendineuses.
L’ensemble de ces notions fondamentales permet d’éclairer les phénomènes pathologiques qui intéressent le tendon d’Achille. La localisation préférentielle est la partie la plus étroite du tendon, soumise à des contraintes maximales, et dont la torsion des fibres les plus mal vascularisées, exposent aux phénomènes de vieillissement et de surmenage, surtout chez les sportifs assidus ou de compétition. Les sports exposant au démarrage et aux impulsions sont les plus concernés (6,5 à 18% des coureurs à pied). Les tendinopathies sont le résultat d’interaction entre des facteurs mécaniques micro-traumatiques et des facteurs dégénératifs liés au sujet. On peut par ailleurs subdiviser les facteurs favorisants en facteurs intrinsèques et en facteurs extrinsèques. Parmi les facteurs intrinsèques, on retrouve l’âge (en raison des modifications biochimiques et vasculaires), des anomalies morphologiques des membres inférieurs (et notamment un excès de pronation de l’arrière pied ou de l’avant pied, un varus de l’arrière pied, une inégalité de longueur des membres inférieurs), un manque d’extensibilité et de force des tendons et des facteurs métaboliques tels que la déshydratation et l’hyperuricémie. Parmi les facteurs extrinsèques, on peut relever l’entraînement sur lequel nous reviendrons, la qualité du geste sportif, le chaussage, la nature du terrain d’entraînement (course sur terrain dur), les facteurs hormonaux (prises d’androgènes ou de corticoïdes), certains antibiotiques comme les Fluoroquinolones. Une modification brutale des conditions d’entraînement (quantité, qualité, terrain, matériel…) est souvent le dénominateur commun à la survenue des tendinopathie d’Achille.
On distingue trois tableaux distincts sur le plan anatomo-clinique :
- La tendinose ou tendinopathie nodulaire, purement mécanique et plus fréquente : elle siège préférentiellement au tiers moyen du tendon, associe une altération du collagène à des phénomènes de cicatrisation et se traduit cliniquement par un nodule ou un kyste.
- La péritendinite définie par Kvist en 1980, correspond à une pathologie de la gaine tendineuse qui serait due à des troubles circulatoirescirculatoires à l’origine de dépôts fibrineux dans cette gaine. Après une phase aiguë crépitante, apparaît une phase chronique caractérisée par des adhérences péri-tendineuses.
- La tendinopathie d’insertion serait liée des tractions répétées des tendons sur son insertion au niveau de la grosse tubérosité du calcanéum.
TENDINOSES OU TENDINOPATHIES NODULAIRES: Les tendinopathies nodulaires sont les plus fréquentes des tendinopathies d’Achille. La course à pied représente à elle seule la moitié environ des tendinopathies d’Achille et les courses de fond sont responsables dans 74% des cas dont la majorité surviennent dans la quatrième décennie. Au-delà des facteurs de vieillissement du tendon, le sport et l’hyperactivité représentent les causes directes de la tendinopathie car ils sont responsables à la fois de surmenage et de microtraumatismes répétés. L’entraînement et la répétition des efforts entraînent une augmentation de la puissance et du volume musculaire avec comme conséquence directe la disproportion volumétrique entre muscle et tendon. C’est une lésion du tissu tendineux lui-même, dont le primum movens est une microrupture. Il s’ensuit des phénomènes de cicatrisation le plus souvent sous forme d’un nodule, douloureux à la palpation, ou, plus rarement, d’un pseudokyste. Ses caractéristiques permettent de la classer selon les stades de Blazina : - stade I : douleur à l’échauffement disparaissant avec la poursuite de l’effort ; - stade II : douleur à l’échauffement s’atténuant ensuite pour réapparaître à la fatigue; - stade III : douleur permanente obligeant à l’arrêt du sport. Le maître mot du tableau clinique est la douleur survenue dans un contexte en règle facilement identifiable (changement de chaussures, changement de terrain d’entraînement, modification des habitudes d’entraînement), s’aggravant de façon stéréotypée en l’absence de repos sportif et donnant lieu à une triade clinique pathognomonique : douleur à la palpation du tendon, douleur à l’étirement et douleur à la contraction isométrique. Le traitement est dominé, d’abord et avant tout, par le repos sportif au moins relatif, en interdisant la pratique des sports exposés, au profit d’autres activités épargnant le tendon d’Achille. Parallèlement, le traitement podologique, l'ostéopathie et la kinésithérapie doivent être entreprise (massage transversal profond, ultrasons, ionisation). Dans l’ensemble, ce traitement conservateur permet 75 à 80% de guérisons, tout en sachant que les rechutes sont toujours possibles. Le traitement chirurgical est réservé aux formes rebelles, après échec d’un traitement conservateur bien conduit. Il s’adresse quasi exclusivement aux sportifs de compétition, et comprend l’excision des tissus pathologiques, et le peignage du tendon en plusieurs bandelettes longitudinales pour augmenter son volume grâce au développement d’un tissu cicatriciel de bonne qualité.
PÉRITENDINITE: La course de fond et de demi-fond sont les sports le plus souvent en cause, et souvent chez des sujets plus jeunes que pour les tendinopathies nodulaires. Elle se caractérise par l’organisation de dépôts de fibrine entre les feuillets du peritenomium et par le développement d’adhérences entre le tendon et les structures avoisinantes. Les signes fonctionnels sont dominés par la douleur, surtout au dérouillage, avec, notamment, une grande difficulté à la montée des escaliers. Il s’y associe une augmentation globale du volume du tendon. Le traitement conservateur repose sur les mêmes bases que pour les tendinopathies nodulaires, étirements et traitements locaux et traitements évoqués plus avant. Le traitement chirurgical repose sur la technique décrite par Kvist, il consiste en une excision du peritenomium et en une ténolyse complète du tendon, plus ou moins associé à un peignage.
TENDINOPATHIES D’INSERTION Elles doivent faire évoquer avant tout une pathologie inflammatoire (spondylarthropathies, polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique) ou métabolique (hyperuricémie) non liée au sport, conséquence de contraintes en traction au niveau de l’enthèse. Il existe un remaniement chondroïde de la zone d’insertion avec ossifications lamellaires dans le tendon. Le plus souvent, ces lésions basses sont asymptomatiques mais elles peuvent se traduire par des douleurs basses, à l’insertion calcanéenne, avec parfois une tuméfaction locale gênant le chaussage. Le traitement conservateur doit être privilégié (podologique, kiné, ostéo). La prise en charge de pathologies inflammatoires ou métaboliques, si elles existent, s’impose. Le traitement chirurgical, exceptionnel, consiste à désinsérer le tendon, régulariser la grosse tubérosité du calcanéum, retirer les calcifications intra-tendineuses et exciser les lésions dégénératives.
Les semelles orthopédiques ont évidemment leur rôle à jouer dans cette pathologie récurrente chez les sportifs, et plus particulièrement chez les coureurs. Combinées à une prise en charge via K-tape elles interviennent mécaniquement sur cette pathologie. Parlez-en à votre podologue.
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L'UTMB.
A la lecture de ces quatres lettres quelques-uns d'entre vous auront les yeux qui pétillent, j'en suis sur. C'est en effet une course mythique, qui fait rêver les coureurs adeptes du trail.
Avec ce petit témoignage je voudrais vous faire part d'une expérience très enrichissante tant sur le plan humain que professionnel que j'ai vécu la semaine dernière depuis le départ de la seconde course (La TDS: Traces des Ducs de Savoie) jusqu'à l'arrivée des premiers coureurs de l'épreuve phare, à savoir l'UTMB.
Première étape: Ravitaillement aux Contamines (95ème Km de la course).
Sur cette course j'étais "engagé" pour effectuer les soins de pédicurie sur les pieds des coureurs, effectuer d'éventuels strappings, détecter des défaillances physiques (ou psychologiques) ne permettant pas au(x) coureur(s) de pouvoir reprendre la course.
Les premiers coureurs sont arrivés aux alentours de 18h40 après presque 12h d'efforts et plus de 6000m de denivelé positif. Il faut savoir que la barrière horaire pour le passage au ravitaillement des contamines était fixée à 9h le lendemain matin, soit une période de presque 15h entre les premiers et les derniers (outre les abandons). Les 50-100 premiers coureurs ne s'arrêtent pas ou alors très peu et prennent soin de se ravitailler avec leur "assistance personnelle", ça va vite, très vite!!
S'en viennent les coureurs moins rapides, avec des flux toutes les 1h30 durant lesquels l'équipe médicale constituée de deux médecins du sport, deux kinésithérapeutes, deux infirmières et moi meme vont prendre en charge ampoules, hématomes sous unguéaux, fatigues musculaires etc etc...et ce jusqu'à 9h!!! Belle entente au sein de notre équipe et chacun apporte sa pierre à l'édifice en partageant les points de vue ainsi que les conseils dispensés aux traileurs.
La nuit fut longue et courte à la fois!!
Deuxième étape: Poste de secours de Chamonix (Fin de l'UTMB, de la PTL et de la CCC)
En toute fin de semaine, une équipe plus dense que sur les ravitaillements a été amenée à prendre en charge les coureurs abandonnant la course de l'UTMB ou de la PTL et les "finishers" de la CCC. Beaucoup de travail dans une matinée bien remplie et partagée entre les ampoules, les hématomes, tannages de peau et même les massages de jambes/cuisses sous les conseils avisés des kinésithérapeutes de l'équipe.
Il n'y a pas de moment plus criant pour remarquer l'importance du choix des chaussures, semelles, chaussettes et hydratation de la peau.
A bientôt pour de nouvelles aventures, et prenez soin de vos pieds.
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J'ai le plaisir de vous informer que je ferai partie du staff médical (team podologie) au sein de l'Ultra Trail du Mont Blanc du 28 Aout au 1er septembre 2013.
Je ne manquerai pas de faire partager mon expérience sur le blog!
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Je ne suis pas un adepte de la chaussure minimaliste pour n’importe quel coureur, et je la recommanderai encore moins à tous mes patients. Pour autant, je ne suis pas contre l’idée d’adopter ce type de chaussures, et je ne serai jamais dans l’interdiction formelle pour les patients qui ne voudraient pas « écouter » mes recommandations.
Certains patients viennent au cabinet en se demandant si cette pratique serait bonne pour eux, s’il y’a des risques, quel serait le meilleur moyen de passer au minmalisme, ou bien encore quelles sont les particularités de la chaussure minimaliste. C’est pour cela que je m’intéresse de plus en plus près à l’étude de ces chaussures, en essayant de les comparer objectivement avec des chaussures de course « normales ».Aussi je me base sur une étude menée par Paul Langer (DPM), pour vous donner quelques notions pour choisir une de ces chaussures.
Tout d’abord, comme n’importe quelle chaussure, le patient est amené à se poser la question de la compatibilité avec son type de pied. La plupart du temps (et on le regrette) les chaussures minimalistes sont disponibles en largeur moyenne, excluant une majorité de nos patients dont les pieds sont plus étroits ou à l’inverse plus larges. Ensuite, il faut savoir si la chaussure minimaliste sera à même de conserver voire d’améliorer les capacités de foulée et d’absorption des chocs du coureur en question.
Quelques étapes vous sont donnés ici afin de choisir les chaussures minimalistes qui me paraissent les plus en adéquation avec les conseils que je donne en consultation.
Préambule : Malgré le fait que les marques de chaussures de running aient passé les 40 à 50 dernières années à défendre les vertus des technologies amortissantes et stabilisantes, plusieurs d’entre elles changent de son de cloche et voudraient faire en sorte que le client sache qu’elles sont maintenant axées sur le coté « barefoot », et ce en outrepassant leur discours concernant le fait que l’amorti préviendrait les blessures et que leur technologie médiane du pied guiderait le pied durant la course. D’une certaine manière, leur nouvelle façon de penser se résumerait à « moins c’est mieux ».
Plusieurs nouvelles compagnies ont émergé de cette pensée, comme Altra ou Vibram. Plusieurs autres sont rentrées dans le secteur en proposant ce genre de produits, Brooks, New Balance, Asics, Adidas en font partie. Enfin, Saucony a été assez révolutionnaire dans son approche, incluant dans sa gamme les minimalistes et en diminuant la hauteur du talon de presque tous ses modèles. Cependant, ce boom des chaussures qui tendent à réduire l’impact de l’amorti et donc la taille du talon ne date pas d’aujourd’hui. Des compagnies comme Adidas avec des gammes telles que « Feet you wear » de la fin des années 90 ont déjà connu la commercialisation, sans grand succès cependant. Depuis ces temps ci la gamme de chaussures minimalistes a été disponible à la vente, et c’est sans véritable raison apparente que la médiatisation de celle ci s’est faite. Et du fait de cette « envolée » récente, le poids des chaussures traditionnelles et leur épaisseur ont considérablement baissé.
Mais qu’est ce que signifie minimaliste ? En fait, cela dépend vraiment de votre interlocuteur, parce qu’il n’y a pas de critère précis qui définisse formellement une chaussures minimaliste. Les marques semblent établir leurs propres critères, et s’accordent à dire qu’il y’a « moins de tout ». Autrement dit : moins de poids, moins d’amorti et une structure moins importante qu’une chaussure conventionnelle.
Elles sont donc légères, flexibles, et moins restrictives du mouvement du pied. En recherchant sur internet, on s’aperçoit que les chaussures minimalistes varieraient entre 2.2 oz (soit 63g) et 9.9 oz (soit environ 280 g), et que l’épaisseur de la semelle varierait entre 4 et 20 mm. Certains modèles comme les Vibram ou Minimus Trail (NB) n’ont pas d’amorti médian ou de système de support du pied.
D’autres ont une semelle plus fine que les chaussures conventionnelles, et un peu moins hautes au niveau du talon (baisse du « drop »), comme les Altra ou les Minimus 10 (NB). Enfin, certaines chaussures ont un systeme de maintien/stabilité comme les Mirage 3(Saucony) ou les PureCadence (Brooks).
Est ce que les chaussures minimalistes favorisent une course plus « naturelle » ?
Beaucoup de défenseurs de ce courant vous clameront que oui et utilisent ce terme pour distinguer les différents mouvements faits lors de la course chaussée ou pieds nus. La différence la plus évidente est que 80 à 90% des coureurs chaussés attaquent leur course avec le talon, alors que les coureurs pieds nus n’atterrissent pas sur le talon. On note également d’autres différences dans la démarche, à savoir : une foulée plus petite, un genou plus fléchi au contact du sol et une cadence plus importante. De plus il est souvent souligné que ce courant s’inscrit dans une protection du coureur qui les porte, en terme de risques de blessure.
La recherche a prouvé que courir pieds nus ou avec certains modèles minimalistes comme la Five Fingers , induit une position moins en dorsiflexion du pied lors du contact au sol et la diminution de la longueur de la foulée, et par conséquent l’attaque du talon. On constate également durant le temps de suspension un genou plus bas et plus fléchi. Les études ont démontré un lien entre le fait d’éviter l’attaque du talon et la réduction de l’impact des charges au sol, Ce serait selon toute vraisemblance un facteur de diminution des risques de blessure. Mais il n’y aucune étude qui valide cette dernière hypothèse. Cependant, tout en protégeant les charges au niveau des articulations subjacentes au pied, on augmente le travail excentrique du mollet sur des chaussures « à plat ». La question qui se pose donc à nous : Est ce la chaussure ou le changement de manière de courir qui est le plus important ?
La pertience du phénomène « Zero Drop »
Evoquée plus haut, le « zero drop » renvoie à la relation entre la hauteur du talon et celle de l’avant de la chaussure. Sur les chaussures conventionnelles on a un différentiel de « two-to-one » avec un talon environ 1 cm plus haut (voire plus) que l’avant de la chaussure. Il y’a une véritable variance de ce différentiel suivant les modèles minimalistes. On appellera zero drop une chaussure construite à plat, sans différence entre l’avant et le talon de la chaussure.
Le marketing des constructeurs de chaussure avance qu’une diminution de la hauteur du talon ainsi qu’une diminution des charges au niveau du genou, une attaque au niveau du tarse sont plus « naturels » et plus confortable. Gardons nous de croire cela.
Kerrigan et ses collaborateurs ont montré que les charges au niveau du genou sont plus importantes lorsque le talon est haut et proposent une théorie sur un effet de réducteur de douleur « pseudo-neuropathique » des talons amortissants. L’attaque du talon n’est pas à proprement parler coupable de pathologies lorsqu’on court mais on peut supposer que combinée à une foulée plus longue et à un genou plus en extension lors du contact du pied au sol elle contribue à une augmentation des charges au niveau du membre inférieur. Bien qu’il diminue les forces sur les genoux, ce changement ne protège pas automatiquement le coureur des blessures. Il réduit les charges sur les membres d’un coté, mais l’augmente de l’autre.
Que cache la réduction de l’amortissement ?
L’évolution de la chaussure amortissante s’est faite entre les années 70 et 2000. Cette « mode » s’est répandue autour du concept de la recherche du confort par l’amortissement. Les matériaux utilisés pour la semelle ainsi que l’élévation du drop ont provoqué des adaptations au niveau de la course.
La réduction de l’amorti selon les « constructeurs » serait à l’origine d’une attaque plus « naturelle » du pas, et favoriserait la proprioceptoon. D’un point de vue scientifique, il a démontré plusieurs choses concernant l’amorti :
- Il réduit l’impact des chocs au sol et les pressions plantaires
- Il facilite la pronation et a donc un effet néfaste sur l’équilibre.
Les stratégies de coordination neuromusculaire et le tonus du membre inférieur sont donc affectés par la capacité d’amortissement des chaussures. Dans une étude Nigg et co ont analysé les chaussures comme des filtres, notamment sur la sensation de pose du pied au sol. Une façon très simple de décrire les différences entre les chaussures conventionnelles et les minimalistes c’est d’observer leurs différences en tant que filtre.
Comme chacun des coureurs ne fonctionnent pas de la même manière, biomécaniquement parlant, la question qu’on peut se poser est : dans quelle mesure l’amortissement (ou le filtre) est trop important ou trop faible pour chacun des individus ? Tous les fabricants de chaussures ne devraient pas clamer que leur propre design est optimal en terme d’équilibre, de façon de courir et d’équilibre. Quand à la proprioception, il est clair que les chaussures minimalistes ne favorisent pas la proprioception. Evidemment, la diminution de la hauteur de l’amorti permettra d’avoir moins d’effet négatif sur la proprioception mais ne l’améliorera pas pour autant.
Que recommander aux coureurs qui voudraient passer au minimalisme ?
Les questions que les patients nous posent le plus généralement sont les mêmes que pour les chaussures conventionnelles :
- Quelle est la meilleure chaussure pour moi ?
- Vais je me blesser lorsque je vais passer au minimalisme ?
- Est ce que le fait de passer au minimalisme me permettra de gérer des blessures récurrentes et/ou chroniques ?
J’insiste souvent auprès de mes patients coureurs sur le fait que les chaussures minimalistes n’effacent pas par magie les forces d’impact au sol ou même le risque de blessure. Les chaussures minimalistes produisent un changement de foulée qui peut être favorable, mais ce changement peut augmenter le risque de nouvelles blessures pour ceux dont la transition sera trop rapide, ou bien ceux dont la force et la souplesse seront trop faibles pour faire la transition. Les forces d’impact ne disparaissent pas, elles sont redistribuées. Alors que les charges au niveau des hanches et des genoux peuvent être réduites, la charge excentrique sur le triceps sural (mollet) et les forces de torsion au niveau des métatarses augmentent. Si les coureurs n’ont pas pris le temps de faire une transition convenable et qu’ils ne sont pas préparés à ce genre de contraintes, ils seront susceptibles de se blesser.
En ce qui me concerne, alors que certaines individualités peuvent être capables d’utiliser exclusivement les chaussures minimalistes, je pense que la plupart des coureurs pourrait les utiliser comme un outil d’entrainement parmi leur « panoplie » de chaussures.